Une thérapeutique des passions – Cicéron, Sénèque et Plutarque
À côté des questions théoriques (qui ne sont certes pas dépourvues d’incidences pratiques) relatives à la mise en œuvre de la pensée, à la structure de l’âme, à l’organisation de la société et à l’intelligibilité foncière, quoique non visible, du monde, la philosophie a de tout temps été perçue comme une médecine de l’âme. Elle est exactement une thérapeutique des maladies spirituelles, et remédie par des mots judicieusement choisis aux maux dont l’âme est affligée.
Contre le vague à l’âme, la mélancolie et la dépression, vous reprendrez bien un peu de philosophie : tel est, en substance, le message de l’aliéniste Pinel qui, au dix-huitième siècle, recommandait non des substances opiacées mais la lecture des Tusculanes de Cicéron pour guérir l’âme languissante de ses patients.
Parmi les nombreuses œuvres de philosophie morale vraiment classiques en Occident, nous parlerons, dans cette avant-dernière conférence de notre cycle annuel, de l’ouvrage susmentionné de Cicéron, mais également des Lettres de Sénèque et des Vies de Plutarque, qui ont marqué de leur empreinte décisive l’éthique occidentale.
CONFÉRENCIER
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STÉPHANE MERCIERDocteur en philosophieDocteur en philosophie, enseignant universitaire et chercheur
